Ces 12+ personnes qui feront vivre l’humour en 2026

Juliette Follin 08/12/2025

Clémence Bracq, Yacine Belhousse ou encore Alexandra Henry et Victoria Langeard… Qui sont les personnalités qui vont bien faire l’humour en 2026 et au-delà ? Initialement, je voulais vous écrire sur ce qui va bientôt faire vivre l’humour en général. Mais en me penchant sur le sujet, je me sentais contrainte de parler de choses qui fâchent et de livrer un papier teinté de négativité.

À l’inverse, je m’attelle à vous faire (re)découvrir des profils qui vont continuer à écrire les lettres de noblesse de l’humour. Attachez vos ceintures, le voyage va vous dépayser ! Bien sûr, la liste n’est pas exhaustive. L’idée est de vous présenter des initiatives ou des infos que j’ai découvertes récemment et qui méritent une exposition. Bonne lecture !

Alexandra Henry, fondatrice de l’École Libre de l’Humour

Après avoir accompagné des artistes en France et en Belgique dans la définition de leur style comique, Alexandra Henry a changé de dimension cette année. Son expertise en mise en scène et programmation artistique l’ancre au cœur du développement artistique. Fonder la première école d’humour en Belgique, l’École Libre de l’Humour, était l’étape logique pour cette férue de transmission.

Cette ouverture d’école se marie d’ailleurs très bien avec le dynamisme de la nouvelle génération des humoristes locaux. La fondatrice d’un des plateaux les plus prisés de Belgique, Les planches, y assurera une partie de la formation. D’autres enseignements se tiendront au Kings, lieu de développement et de confirmation d’artistes par excellence. Côté formateurs, on retrouve des artistes bien connus des comedy clubs belges : Dena, Farah, Lorenzo Mancini ou encore Sacha Ferra.

Un accompagnement anti-formatage, dans la lignée de l’Académie d’humour à Paris

Comme pour l’Académie d’Humour à Paris, avec laquelle l’ELH est jumelée, l’objectif est d’affirmer le style artistique et de lutter contre le formatage. C’est la raison principale qui vaut de nombreuses critiques aux formations d’humour classiques. Les artistes, souvent sceptiques, se privent de réelles opportunités de développement en faisant l’amalgame entre les cursus. La différence réside dans toute la réflexion sur la structuration de carrière.

Également, Alexandra a cœur de poursuivre le rapprochement des communautés d’artistes et souhaite diversifier les profils dans ses promotions. Elle a entamé une réflexion pour comprendre pourquoi les profils qui se tournent vers la formation se ressemblent. Un phénomène que l’on retrouve partout et qui est central pour avancer ensemble.

En plus de cette attention à accompagner les talents avec justesse, elle construit un cercle vertueux de rémunération artistique. En échangeant avec elle, j’ai compris que pour entreprendre dans le milieu en 2025, il fallait plus que jamais avoir le sens du sacrifice. Espérons qu’au fil du temps, le sens du collectif donne de la force à tous types de profils pour apporter leur contribution. Alexandra y veille, comme bien d’autres présentés sur cette page.

Aude Galliou, cofondatrice de l’Académie d’Humour

Aude Galliou a fondé l’Académie d’Humour avec Perrine Blondel et Mélissa Rojo. Comme expliqué plus haut, une telle formation permet aux talents de se trouver et de structurer leur carrière. Si Perrine et Mélissa étaient déjà identifiées comme des incubatrices de talent via la Petite Loge, Aude accompagnait plusieurs artistes de stand-up sur l’écriture et la mise en scène. Comme Yacine Belhousse (voir plus bas), cela fait 20 ans qu’Aude évolue dans le milieu. À l’origine, elle s’occupait de la recherche, de la détection et du développement de nouveaux talents chez Juste pour Rire ou le Montreux Comedy Festival.

En alliant collaboration artistique et stand-up, cela lui confère un statut de pionnière. En effet, dans ce monde, certains artistes aiment raconter qu’ils émergent seuls. Également, ses réussites sont nombreuses. Elle a permis à Vérino de casser son image d’humoriste lisse pour développer un stand-up bien plus efficace au fil du temps. Également, elle a permis à Marine Leonardi de poser les bases de son succès fulgurant. Artiste touche-à-tout, Tristan Lucas a aussi trouvé sa devise de Français content avec elle. Autre prouesse (ma préférée), elle a accompagné Urbain, puriste du LOL par excellence, sur son précédent spectacle comme celui qui naît actuellement.

Son expertise se confirme aussi avec des comédiennes comme Alexandra Desloires et Sophie Imbeaux. Ces artistes investissent le BO Saint Martin, et on m’a confié dans ce théâtre leur sens du professionnalisme et la qualité de leur spectacle. Pour les avoir vues en duo il y a quelques années, j’identifiais un certain potentiel qu’elles ont su développer… Aude n’y est sans doute pas étrangère !

Une cinquième saison qui ouvre la voie à une nouvelle ère

De ses bases, Aude a su elle-même se développer pour construire l’une des meilleures écoles du rire. Aujourd’hui, sa capacité à réagir au départ de ses associées est à mentionner. Avec une nouvelle identité visuelle, l’Académie d’Humour rempile donc pour une nouvelle saison avec des fidèles comme des nouvelles têtes dans l’accompagnement.

Les premiers effets se sentaient dès les auditions avec plusieurs ateliers proposés pour évaluer les talents. Aux côtés de personnalités comme Christine Berrou ou encore Laurent Moreau (ex boss de Topito désormais producteur d’Urbain), les artistes sont entre de bonnes mains. Autre signal positif : la qualité des choix perdure, comme en témoigne la présence d’Adrien Audo dans la promo 5… Affaire à suivre !

Clémence Bracq, impresaria chez Georgette’s

Clémence Bracq a toujours évolué dans le milieu du spectacle, avant de lancer plusieurs business en indépendante. Aujourd’hui, exit Georgette’s Prod : elle a redéfini son accompagnement pour faire renaître la notion d’agent d’artistes — impresiaria au féminin. Un mot qui va faire l’humour en 2026 et au-delà, espérons-le ! J’ai eu beau la croiser régulièrement ces dernières années, je n’avais aucune idée de la longévité de son parcours. De son accession rapide au milieu à son maintien dans l’écosystème (le plus dur à mon sens !), on peut en tirer de nombreux enseignements.

Créer du lien entre tous ceux qui font l’humour : son approche pragmatique facilite les partenariats entre des âmes esseulées qui contribuent à l’écosystème du rire. Les artistes, ayant perpétuellement besoin de conseil, peuvent trouver chez elle une oreille attentive qui leur offre une boîte à outils au service de leur réussite. Pour mieux le comprendre, je vous suggère l’écoute de ce podcast, où elle livre un état des lieux du secteur de l’humour. Aussi inspirant que véridique, vous verrez !

Coline de Senarclens, fondatrice d’Empowr.ch

Les Suisses la connaissent pour les chroniques qu’elle délivrait sur la RTS (Les Beaux Parleurs, Les Dicodeurs), mais cette experte en questions de genre a collaboré avec de nombreux humoristes. Yann Marguet, Thomas Wiesel ou encore Marina Rollman : ils ont tous bénéficié de son expertise pour rendre leurs chroniques plus étayées.

Aujourd’hui, Coline accompagne des personnes et des structures pour conquérir plus d’égalité. J’ai eu la chance d’échanger avec elle lorsque j’œuvrais chez Billet Réduc’ en quête d’une politique égalité. Ses précieux conseils m’ont éclairé plus largement pour voir quels chemins emprunter pour amener l’industrie à évoluer… Une industrie parfois réfractaire alors qu’elle a justement besoin d’aide sans être stigmatisée dans ses avancées.

L’enjeu est en effet de respecter les obligations de l’employeur en matière de sécurité du staff et des artistes, qui se font souvent éclipser par la crainte de bafouer la présomption d’innocence. En passant, je vous invite à lire cet article de l’INA pour comprendre comment les associations comme #MeTooMedia parviennent à faire bouger des lignes dans des secteurs comme la TV (là où Morandini se maintient à l’antenne). L’humour en 2026 et au-delà aurait bien besoin d’y réfléchir… Et le changement est en marche, comme en témoigne la politique de clubs comme l’Atout Comedy Club en Belgique.

Elsa Bernard, productrice chez La jeune fille à la prod

Elsa Bernard, au-delà de faire partie des découvertes humour sur le spot du rire, est passée de l’autre côté. Désormais productrice et accompagnatrice d’artistes comme Ghislain Blique, Emma de Foucaud ou encore Arezki Chougar, elle a aussi lancé le plateau Out of Office Comedy au Café de la Danse (Ike, Aymeric Carrez…).

Avant son existence et celle de l’une de ses collègues (voir plus bas) ou encore de prods comme À La Folie Productions, je trouvais que la colonne vertébrale des productions manquait souvent de clarté. Quid de leur direction artistique ? Pourquoi développer tel artiste qui fait grand bruit sur les réseaux, mais n’apporte rien d’innovant ? Surtout quand on peut identifier en passant une semaine en plateaux ou comedy clubs des artistes au talent indéniable ? C’est sans doute pour cet ancrage terrain qu’Elsa fait la différence.

Certes, il est difficile d’être en phase avec 100% des talents affichés dans une maison d’artistes, d’autant plus que l’humour est subjectif. Or Elsa Bernard n’en est pas à son coup d’essai. La cofondatrice du Cercle du rire a également cofondé Entre comiques, un incubateur d’artistes qui a permis de voir émerger l’Origami Comedy. Une synthèse bienvenue qui met en lumière du stand-up dans le respect et l’inclusion tout en conservant une nécessaire exigence artistique.

Kevin Razy, créateur du podcast Drôlement bien

On ne présente plus Kevin Razy, mais saviez-vous que le host de CKR est aussi à l’origine du podcast Drôlement bien ? Dans l’univers des podcasts qui valorise les talents de l’ombre, celui-ci se concentre particulièrement sur l’humour.

Il est donc plus accessible que d’autres, qui peuvent avoir tendance à présenter des profils trop inaccessibles pour qu’on s’y identifie. Drôlement bien est ma source n°1 pour mieux comprendre les professionnels de l’humour et la réalité de leurs métiers. Et c’est aussi la marque d’un festival d’humour à Besançon qui dépoussière le genre, à la manière des Fous Rires de Bordeaux.

On y découvre également des parcours singuliers, qui démontrent qu’il n’est pas aisé de rentrer dans le secteur. Et si ce partage d’information était un premier pas vers un changement durable de l’humour en 2026 et au-delà ? Et la prise de conscience que veiller à sa marque employeur est crucial pour accueillir les forces vives qui veulent contribuer à l’humour de demain ? À méditer…

Leslie Maynard, productrice chez Tiger On!

Leslie Maynard est, à l’instar d’Elsa Bernard, la productrice la plus collée au terrain que je connaisse. Un bref coup d’œil à ses talents suffit pour comprendre qu’elle intègre pleinement l’artistique dans ses choix. Outre Rémi Boyes, elle permet à Reda Saoui, Hugues Jacquinot ou encore Claire Isirdi d’éclore. Elle a également accompagné Cab Cab, notamment lorsqu’elle présentait son spectacle Spatule à la Nouvelle Seine.

Quand je vois une telle liste, je me réjouis que 100% d’entre eux aient du talent et une singularité. Des personnes qui passent par la Petite Loge, la Nouvelle Seine ou encore Montreux, qui grandissent sur des scènes exigeantes (Paris, Nantes, Montréal…), on connaît leur pédigrée. Engagée sur les questions de programmations, elle a été capable d’allier les paroles et les actes en s’occupant pendant plusieurs années des line-ups du Dernier comedy club. En œuvrant sur cette marque désormais bien identifiée des habitués du stand-up, elle prouve qu’il est possible d’allier l’artistique et l’égalité des chances.

Marion Llamas, fondatrice de Drôle Zurich

On vous a longuement parlé du Caustic Comedy Club à Genève et du Ch’nit à Lausanne, mais connaissez-vous Drôle Zurich ? Dans la zone où ça parle suisse allemand, Marion Llamas a créé un rendez-vous incontournable pour les francophones en quête de rire dans ce poumon économique helvète.

À Zurich, elle invite les artistes les plus en vue de la scène stand-up depuis plusieurs années et fait vivre la francophonie. Des artistes émergents ont aussi pu se produire en plateau dans des conditions d’accueil et de jeu rarement atteintes. Pourvu que ça dure, l’humour en 2026 et au-delà la remerciera !

Rudy Lejeune, cofondateur de What the Fun et de l’Échappée

Le collectif What the Fun, c’est l’œuvre de deux humoristes débarqués en 2015, Raph et Rudy. Ils ont ainsi créé une plateforme pour valoriser les artistes. En prime, ils organisent des événements et des tournées en Belgique. Ce faisant, ils ont contribué à la structuration de la scène locale. Le tout en évoluant en complémentarité avec des lieux comme le Kings et son petit frère, par exemple.

Ce mélange de communication et d’organisation d‘événements a notamment mené à l’opération « Les Belges à Avignon » en 2022. Nul besoin d’être sur place : le podcast permettait de vivre leur épopée sans l’expérience caniculaire. Au casting : Lisa Delmoitiez, Dena, Florent Losson ou encore Lorenzo Mancini.

Mais si je vous parle de Rudy, c’est pour ce nouveau projet : l’Échappée. De quoi s’agit-il ? Ce lieu est dédié à la création artistique à Saint-Gilles (Bruxelles). Il accueillera à terme deux salles de spectacles en plus du coworking artistique, des espaces de répétition. Retrouvez toutes les infos sur le projet sur le site officiel de l’Échappée. Et bravo à eux pour leur campagne de financement participatif réussie !

Sébastien Corthésy, producteur chez Jokers Comedy

Je souhaite vous parler de Sébastien Corthésy, l’homme à la tête de Jokers Comedy. La raison est simple : sa participation au podcast « T’as pris quel chemin ? ». Le producteur à succès de l’humour romand y partage sa vision des conditions de travail dans le milieu du spectacle. Thomas Wiesel, l’un de ses artistes phares, a souvent mis en lumière le sujet. Ce n’est donc pas un hasard si cette vision se transforme en réalité.

Pour certains, être passionné d’humour signifie « ne pas compter ses heures ». Or cet adage est fortement discriminant. À terme, il se révèle usant même pour les recrues les plus motivées. J’ai souvent eu en tête un conseil de Roman Frayssinet. Il consistait à être là tout le temps, au service des artistes quel que soit leur besoin.

Un enjeu majeur pour la professionnalisation de l’humour en 2026… et au-delà

Il l’avait formulé alors qu’il était bénévole pour Juste pour rire, si ma mémoire est bonne. Sauf que ce conseil fait l’apologie du travail gratuit. Rien ne dit qu’être présent tout le temps va débloquer la situation. Surtout si cela tombe dans le bénévolat. Une fois, pour découvrir, soit. Mais pérenniser la pratique est risqué. Pour moi, cette réflexion sur l’équilibre entre vie perso et vie pro est essentielle. Elle pourrait inclure davantage de profils dans le monde du spectacle. Je pense à ceux qui ont moins d’économies pour se mettre en risque. Ou ceux qui ne pourraient sacrifier leurs nuits de sommeil au risque de mettre leur santé en péril. La liste est infinie.

Thomas Wiesel n’est pas le seul à avoir documenté l’importance de bien doser les tournées. Fanny Ruwet et Manon Bril en ont fait de même depuis. Je vous recommande sur le sujet leurs vlogs de création de spectacles. Ces blogs intègrent l’aspect tournée et sont éloquents. Cliquez sur les liens sur leurs noms, vous y accéderez aussitôt. Et ça, ce sont des témoignages d’artistes dans des productions à l’écoute. Alors imaginez pour d’autres qui n’ont pas le luxe de poser les limites.

Si des artistes sont dans ce cas et me lisent, inspirez-vous de ces témoignages pour partager à vos prods. Ou à vous-même, si vous êtes votre propre prod, histoire d’avancer plus sereinement à l’avenir…

Seth Simons, créateur de la newsletter Humorism

Dans la même veine, je vous partage Humorism, une newsletter que j’aimerais voir émerger en France. Seth Simons est un féru de comédie qui a publié des articles pour Slate ou encore The Guardian. Il se positionne sur le décryptage du « côté sombre de la comédie ». Soit entre montée du conservatisme et programmation des artistes dans des pays où les droits de l’homme sont perfectibles.

Quand je l’ai découvert, j’ai trouvé ça rafraîchissant. Cet espace de liberté d’opinion existe alors que certains artistes forts en gueule n’aiment pas trop ça, ça change. Or en écrivant ces lignes, je suis tombée sur un papier de l’un de ses détracteurs. Bien sûr, ce dernier a commencé à l’attaquer personnellement. Néanmoins, il a eu le mérite de le faire en plus d’une story. Et même si ce n’est pas toujours juste, ça a le mérite de nous laisser juger.

Quid de la France ?

Je vous laisse imaginer si un média comme Humorism existait en France pour faire l’humour en 2026 et au-delà… Mais pourtant, il faudrait voir davantage de contenus qui décrivent l’industrie, la critiquent et brisent l’omerta. En prime, on voit bien les effets de la polarisation sur la société française ces temps. Si personne n’en parle sur des plateformes mainstream, la scène stand-up n’est pas en reste.

Pour appréhender ces évolutions sans diviser davantage nos communautés artistiques, et si on osait la liberté de la presse ? Le chemin ne semble pas tout tracé. Dans l’Hexagone, certains artistes du théâtre ou de l’humour n’hésitent pas à mettre des coups de pression à la presse. Ou alors ils utilisent les médias privés comme publics valorisant l’authenticité et l’humanité des artistes pour élaborer leur communication de crise.

Il a fallu quelques semaines pour les associations féministes s’emparent du sujet. Enfin : le silence était assourdissant. Ce qui me chagrine, c’est l’absence de décryptage. Ces actions d’intimidation ou de promotion autour d’enquêtes de VSS se font sans contradictoire. Rien d’étonnant à cela : à la grande époque des vols de vannes, c’était pareil. L’impact n’est pas le même, mais la méthode se ressemble un peu… Alors un peu d’humorism dans la balance ne ferait-il pas de mal ? En tout cas, exigeons un peu moins d’intimidation médiatique : c’est urgent.

Victoria Langeard (OBE ft. Kyan Khojandi), Yacine Belhousse et son désir de coopérative du LOL : quand les forces de rire s’unissent au service des artistes

Terminons sur une bonne note : l’indépendance indéfectible de Yacine Belhousse. Ses spectacles sont dispos en VOD sur son site, il anime des masterclass pour transmettre son savoir-faire. Et ce n’est pas tout ! Yacine aimerait bien lier les artistes dans une coopérative artistique pour assurer l’indépendance des projets et expérimenter en collectif.

Yacine, qui vient de fêter ses 20 ans de stand-up, l’explique longuement dans ce podcast. L’initiative fait aussi écho au lancement d’On Bosse Ensemble (OBE) en octobre dernier. Le principe : « un réseau de gens créatifs qu’on a pensé pour travailler non pas pour mais avec les artistes de l’humour francophone ». À sa tête, on retrouve Kyan Khojandi et Victoria Langeard (Canal+, Studio Bagel), qui s’attellent à la création digitale…

J’ai échangé avec Victoria juste avant la parution de ce papier. Elle s’occupe aussi de la programmation de La drôle d’adresse, un nouveau plateau d’humour mensuel avec de belles références. J’ai trouvé son approche très saine et très concrète avec déjà quelques projets en cours pour OBE. Je l’ai trouvée aussi très indépendante et ferme dans sa volonté de travailler avec des personnes respectueuses, toutes parties confondues. Gageons que cela fasse naître un écosystème de pros de l’humour dans une ambiance de travail de qualité !

Bien sûr, cette liste est loin d’être exhaustive !

Toutes les initiatives ci-dessus montrent que le milieu se structure de mille manières et va dans le bon sens. On peut regarder le milieu comme un terreau de divisions, et se renfrogner… J’ai choisi une autre perspective et j’espère que ce bref panorama vous sera utile. Je n’ai même pas évoqué le dynamisme que l’on voit sur Nova et qui fait plaisir à voir malgré les pressions gouvernementales. Contrairement à France Inter, la station ne plie pas et ça fait du bien.

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