Saint-Valentin : et si on disait « je t’aime » Ă  Kev Adams ?

Juliette Follin 14/02/2018

Au spot du rire, on a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© le Kev Adams bashing. Ce phĂ©nomĂšne consiste Ă  discrĂ©diter le travail de l’humoriste pour ses choix artistiques ou, plus rarement, sur sa popularitĂ© et la communautĂ© de fans qui va avec. L’effet Justin Bieber. En ce jour de Saint-Valentin, il nous semble important de faire une mise au point : oui, on aime Kev Adams !

I love Kev Adams : de la genĂšse de l’humoriste marketĂ© Ă  une propulsion de carriĂšre fulgurante

Et si on l’aime, c’est depuis le dĂ©but. Enfin, dĂšs qu’il est apparu dans On n’demande qu’à en rire. Ce tĂ©lĂ©-crochet, on m’en parle souvent pour me dire qu’il manque Ă  la tĂ©lĂ©vision un tremplin d’humoristes. Certes, il avait ses dĂ©fauts : les dĂ©fauts d’un format tĂ©lĂ©visĂ© sur le service public. Le cadrage crĂ©atif qui a marginalisĂ© certains types d’humour au profit d’autres. Ce que pensent les producteurs n’est pas forcĂ©ment ce que veut le public, ou les publics…

Et voilĂ  : Kev Adams Ă©tait le produit le plus populaire. On oublie souvent que derriĂšre ce qu’on dĂ©crit comme un produit, il y a juste un mec qui a Ă©tĂ© propulsĂ© en haut de l’affiche. RĂ©cemment, Kev Adams a rĂ©pondu de la meilleure des maniĂšres Ă  ceux qui s’amusaient Ă  le discrĂ©diter en scĂšne ouverte.

Des tapis rouges aux caves en scĂšne ouverte

Il est apparu au Fieald dĂ©guisĂ© en humoriste dĂ©butant. Barbe dĂ©sordonnĂ©e, cheveux longs, casquette qui le faisait ressembler au bĂ©nĂ©vole dans l’école du film Hibou. Voix qui zozote. Et il commence Ă  faire du Kev Adams bashing. Ce qui, Ă  la longue, discrĂ©dite le personnage sur scĂšne. Il le fait tellement que ça me met la puce Ă  l’oreille. Mais pas suffisamment pour ĂȘtre certaine qu’il s’agisse bien de Kev Adams.

Kev Adams incognito au Fieald

A la fin du passage, il enlĂšve sa casquette, puis son dĂ©guisement, et tout devient limpide : l’autodĂ©rision laisse place Ă  un moment de jouissance scĂ©nique. Effusion de joie dans la salle. Tout le monde a adorĂ© se faire avoir, un peu ou passionnĂ©ment pour ceux qui n’ont rien vu venir.

On ne va pas se mentir : je ne suis pas en admiration devant tous ses projets. Je n’en ai pas vu beaucoup, surtout rĂ©cemment. J’ai vu des tonnes d’épisodes de la sĂ©rie Soda, et bien sĂ»r les sketches sur France 2. Et le spectacle VoilĂ  voilĂ  qui est passĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision. J’ai dĂ» voir The Profs 2 quand il est passĂ© sur Canal+
 Au final, pas mal de choses qui m’ont divertie Ă  dose raisonnable. Enfin, je n’ai pas vu le spectacle de Kev et Gad suite aux retours catastrophiques qui ont suivi sa diffusion.

Quoi qu’il en soit, ce type est partout. Il ne laisse pas indiffĂ©rent : c’est la marque des grands, alors que sa carriĂšre et sa vie ne font que commencer ! Donc, quand il y a eu la polĂ©mique Gangsterdam sur le « viol cool » (sic !), ça a mis de l’huile sur le feu. Nous sommes alors en mars 2017.

L’aura de Kev Adams et la perception des autres humoristes

PrĂšs d’un an plus tard, donc, Kev Adams s’est mis en risque dans les lieux oĂč ça ricane sur lui. Et pour autant, les gens Ă©taient contents de le voir lĂ . Cela a valorisĂ© le lieu (le Paname Art CafĂ©, en l’occurrence) et lĂ©gitimĂ© les plateaux d’humour comme lieux de crĂ©ation incontournables. Si vous voulez comprendre, Sympa la vie en a parlĂ©. C’est trĂšs bien rĂ©sumĂ© (Ă  partir de 11:55).

En synthĂšse, on ne va pas pousser jusqu’Ă  lui envoyer la vidĂ©o de Solange te parle. Mais on attend de voir comment il va Ă©voluer. Ses fans vont grandir, aussi. Pour info, Kev Adams a le mĂȘme Ăąge que moi. Vous irez voir si vous ĂȘtes curieux. Mais c’est l’Ăąge du bordel oĂč tu deviens adulte. Alors Kev, c’est quoi la suite ? 😉

La parenthĂšse inattendue - Kev Adams se confie dans un cadre atypique (2014)

Kev Adams dans On n'est pas couché (2019)

Crédits photo

© France 2 / Adenium TV France – Capture d’Ă©cran YouTube

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