Saint-Valentin : et si on disait « je t’aime » Ă Kev Adams ?
Au spot du rire, on a dĂ©jĂ Ă©voquĂ© le Kev Adams bashing. Ce phĂ©nomĂšne consiste Ă discrĂ©diter le travail de lâhumoriste pour ses choix artistiques ou, plus rarement, sur sa popularitĂ© et la communautĂ© de fans qui va avec. Lâeffet Justin Bieber. En ce jour de Saint-Valentin, il nous semble important de faire une mise au point : oui, on aime Kev Adams !
I love Kev Adams : de la genĂšse de l’humoriste marketĂ© Ă une propulsion de carriĂšre fulgurante
Et si on lâaime, câest depuis le dĂ©but. Enfin, dĂšs quâil est apparu dans On nâdemande quâĂ en rire. Ce tĂ©lĂ©-crochet, on mâen parle souvent pour me dire quâil manque Ă la tĂ©lĂ©vision un tremplin dâhumoristes. Certes, il avait ses dĂ©fauts : les dĂ©fauts dâun format tĂ©lĂ©visĂ© sur le service public. Le cadrage crĂ©atif qui a marginalisĂ© certains types dâhumour au profit dâautres. Ce que pensent les producteurs n’est pas forcĂ©ment ce que veut le public, ou les publics…
Et voilĂ : Kev Adams Ă©tait le produit le plus populaire. On oublie souvent que derriĂšre ce quâon dĂ©crit comme un produit, il y a juste un mec qui a Ă©tĂ© propulsĂ© en haut de lâaffiche. RĂ©cemment, Kev Adams a rĂ©pondu de la meilleure des maniĂšres Ă ceux qui sâamusaient Ă le discrĂ©diter en scĂšne ouverte.
Des tapis rouges aux caves en scĂšne ouverte
Il est apparu au Fieald dĂ©guisĂ© en humoriste dĂ©butant. Barbe dĂ©sordonnĂ©e, cheveux longs, casquette qui le faisait ressembler au bĂ©nĂ©vole dans lâĂ©cole du film Hibou. Voix qui zozote. Et il commence Ă faire du Kev Adams bashing. Ce qui, Ă la longue, discrĂ©dite le personnage sur scĂšne. Il le fait tellement que ça me met la puce Ă lâoreille. Mais pas suffisamment pour ĂȘtre certaine quâil sâagisse bien de Kev Adams.
A la fin du passage, il enlĂšve sa casquette, puis son dĂ©guisement, et tout devient limpide : lâautodĂ©rision laisse place Ă un moment de jouissance scĂ©nique. Effusion de joie dans la salle. Tout le monde a adorĂ© se faire avoir, un peu ou passionnĂ©ment pour ceux qui nâont rien vu venir.
On ne va pas se mentir : je ne suis pas en admiration devant tous ses projets. Je nâen ai pas vu beaucoup, surtout rĂ©cemment. Jâai vu des tonnes dâĂ©pisodes de la sĂ©rie Soda, et bien sĂ»r les sketches sur France 2. Et le spectacle VoilĂ voilĂ qui est passĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision. Jâai dĂ» voir The Profs 2 quand il est passĂ© sur Canal+⊠Au final, pas mal de choses qui mâont divertie Ă dose raisonnable. Enfin, je n’ai pas vu le spectacle de Kev et Gad suite aux retours catastrophiques qui ont suivi sa diffusion.
Quoi qu’il en soit, ce type est partout. Il ne laisse pas indiffĂ©rent : câest la marque des grands, alors que sa carriĂšre et sa vie ne font que commencer ! Donc, quand il y a eu la polĂ©mique Gangsterdam sur le « viol cool » (sic !), ça a mis de lâhuile sur le feu. Nous sommes alors en mars 2017.
L’aura de Kev Adams et la perception des autres humoristes
PrĂšs dâun an plus tard, donc, Kev Adams sâest mis en risque dans les lieux oĂč ça ricane sur lui. Et pour autant, les gens Ă©taient contents de le voir lĂ . Cela a valorisĂ© le lieu (le Paname Art CafĂ©, en lâoccurrence) et lĂ©gitimĂ© les plateaux d’humour comme lieux de crĂ©ation incontournables. Si vous voulez comprendre, Sympa la vie en a parlĂ©. Câest trĂšs bien rĂ©sumĂ© (Ă partir de 11:55).
En synthĂšse, on ne va pas pousser jusqu’Ă lui envoyer la vidĂ©o de Solange te parle. Mais on attend de voir comment il va Ă©voluer. Ses fans vont grandir, aussi. Pour info, Kev Adams a le mĂȘme Ăąge que moi. Vous irez voir si vous ĂȘtes curieux. Mais c’est l’Ăąge du bordel oĂč tu deviens adulte. Alors Kev, c’est quoi la suite ? đ
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