Humour instantané : Fanny Ruwet dans Derrière un micro

Juliette Follin 24/10/2019

Fanny Ruwet fait partie de la bande d’humoristes sur scène dans Derrière un micro. Le plateau filmé de Kyan Khojandi, passé par Montréal, revient aujourd’hui avec des talents français et belges sur Canal+. Parmi Baptiste Lecaplain, Doully ou Melha Bedia, on y retrouve la jeune humoriste belge. Vous trouvez ça bizarre ? Nous, on trouve ça logique.

Fanny Ruwet dans Derrière un micro : un record de précocité, pas une surprise

Comment ai-je découvert Fanny Ruwet ? C’était un dimanche après-midi, où je découvrais son podcast Les gens qui doutent. Son invité ? Thomas Wiesel.

Et ces deux-là se ressemblent de manière troublante. Leur personnalité et leur humour semblent se refléter. Ça m’offre une occasion en or de distinguer plagiat et appartenance au même style d’humour.

Le plagiat, ce n’est pas bien. Mais suivre le même style, ça le fait de ouf. Comme ça, des gens comme moi qui adorent ce style-là peuvent rire deux fois plus. Tant qu’on ne peut pas cloner Thomas Wiesel pour qu’il joue à Paris plus qu’en janvier 2020, je profite. Fin de la parenthèse.

Voir Fanny Ruwet dans Derrière un micro, c’est aussi un bon aperçu de ce qu’elle propose dans son spectacle Bon anniversaire Jean… On ira la découvrir à la Nouvelle Seine en décembre, et on a encore plus envie depuis l’avoir vue captiver la salle et ma télévision.

Fanny Ruwet sur scène, et l’atmosphère change

Vous le savez, il devient de plus en plus difficile de se concentrer sur quelque chose. Pourtant, quand Fanny Ruwet débarque sur mon écran, je me fige. Je suis bouleversée, pour tout vous dire.

Enfin une découverte — bon, ok, elle connaît peut-être les bonnes personnes pour saisir cette opportunité. Elle ne débarque plus vraiment, et elle rayonne en festival. Elle joue déjà en tournée, c’est dire… Sur le plan marketing, comme pour un Paul Mirabel, rien n’est laissé au hasard.

Par conséquent, dès la première seconde, on comprend immédiatement. Elle a sa place, peut-être plus que d’autres ce soir-là. On ne citera pas de noms, surtout qu’on attribue cette impression au fait d’avoir vu 500 fois le même passage de certains. C’est le jeu des galas de ce genre…

Sa manière de raconter des histoires est déjà forte. Avec peu d’énergie visible, elle frappe deux fois plus fort, juste avec ses mots et son rythme. Comme Thomas Wiesel le cerne lors de leur discussion, elle a déjà saisi les codes du stand-up et prouve qu’on peut arriver très fort, très vite. Mais tout de même, la prouesse est belle et me frappe de plein fouet.

Et maintenant ?

Tandis que j’écris ces lignes, le reste du spectacle Derrière un micro continue de défiler. La vie continue, et me rapproche de plus en plus de la découverte d’un spectacle complet d’une toute jeune artiste qui n’a pas de temps à perdre.

On lui souhaite de continuer à monter en puissance, parce que la promesse qu’elle nous fait à ses débuts est très belle. Désolée pour la pression, Fanny (on n’est visiblement pas les seuls à te l’infliger…).

On continuera d’être bienveillant et de garder des yeux d’enfant face à tes prochaines prestations ! Avant de découvrir le phénomène en vrai, au-delà du web, des podcasts et des réseaux sociaux…

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