À la Petite Loge, Yazid Assoumani esquisse ses premières blagues

Avec son spectacle Esquisse, Yazid Assoumani inonde la Petite Loge de sa bonne humeur et de son (sou)rire communicatif ! Ce spectacle, on l’attendait avec impatience. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas été déçu !

Au passage, bravo également à sa première partie, Sylvain DK. Un humoriste qui ne tourne pas partout, mais qui a déjà tout d’un grand !

Yazid Assoumani dans Esquisse : lorsque l’autodérision est tout sauf plombante

Combien de fois ai-je entendu les ayatollahs du développement personnel asséner le même poncif… L’autodérision serait pour eux un sabotage interdit, car il faut être fier de ce qu’on est, s’aimer soi-même, etc. Ceux-là feraient mieux de débrancher leurs écouteurs, arrêter l’écoute frénétique de podcasts et venir rencontrer Yazid Assoumani.

En toute simplicité, Yazid enchaîne les histoires. La vie, pour lui, est une série d’esquisses. Un « qui ne tente rien n’a rien » permanent où l’on se relève, où l’on s’amuse de tous ces drifts du quotidien. Vous savez, ces moments où vous partez en travers, vous manquez de tomber et quelqu’un vous rattrape pour vous dire « c’est pas grave ».

Le seul humoriste qui rit sur scène pour les bonnes raisons

Les premiers pas de Yazid à la Petite Loge sont une occasion unique de rire avec lui. À certains moments, il rit lui-même des péripéties de son existence. Contrairement aux stand-uppers qui perdent pied et cachent leur incompétence derrière des rires forcés, Yazid rit comme ce pote qui vous raconterait sa dernière broutille. C’est cette forme d’humour très sincère et naturelle, celle du bon pote. Forcément, donc, on s’identifie et on en redemande.

Yazid aborde notamment son métier de professeur des écoles, une « inspiration » pour son stand-up. Mais pour créer ce spectacle, il se diversifie et parle notamment des débuts de relation (toujours ces moments de drift), de la difficulté du premier bisou et de bien d’autres choses encore.

On retient du spectacle une belle rencontre avec un artiste généreux, qui risque de devenir incontournable. Panayotis disait de lui qu’à ses débuts, il avait la musicalité… mais pas encore les blagues. Aujourd’hui, Yazid rattrape ce retard avec une écriture et un charisme scénique avérés. La construction est en marche, et l’esquisse deviendra bientôt plus qu’un projet ! Un artiste à suivre et à découvrir, assurément.