La découverte du mois – Mai 2019 – Audrey Jésus
Audrey Jésus, je l’ai découverte à Saint-Maur des Fossés. C’était une soirée bizarre où Ghislain Blique a dû amener des pizzas dans le public. Immédiatement, j’ai compris que je n’avais pas affaire à une énième nouvelle venue qui allait se planter.
Audrey Jésus, un phénomène
Non, Audrey Jésus, c’est d’abord une personnalité. Dès qu’elle arrive sur scène, on ne sait jamais comment elle va s’y prendre. Tout de suite, son stand-up attire le spectateur. Happé dans ce moment de comédie pure, il se laisse embarquer dans quelque chose d’un peu nouveau, de super hype et de surtout très, très drôle.
Quand je l’ai vue sur la programmation du Paname Art Café, j’ai su qu’elle avait franchi un cap. On commençait à parler d’elle. Nous étions probablement en fin 2018 ou début 2019. Si la chronologie m’échappe, je n’ai aucun doute sur la reconnaissance de son talent.
En somme, Audrey Jésus va explorer des sujets assez intimes avec une sacrée dose d’autodérision. Elle y va avec sincérité et honnêteté, et aussi beaucoup de légèreté. Pour moi, c’est un talent brut qui ne se contente pas de cette base. Elle bosse, elle joue de plus en plus, jusqu’au prochain palier ?
Quand va-t-elle percer ?
Comme je vous l’avais dit en mars, j’ai décidé de reporter sa promotion en découverte humour. Et honnêtement, c’était très sévère. Jusqu’ici, elle n’avait pas fauté, et je savais qu’elle devait figurer dans ce cercle de découvertes. J’ai moyennement reçu une seule blague au Bonasse Comedy Club, alors que dans ce plateau-là, avec Aude Alisque, elle avait été l’une des seules à se distinguer.
Le pire, c’est que ce n’était qu’une affaire de goût, et que j’ai tout de même passé un bon moment. Aujourd’hui, je suis heureuse de rétablir la vérité : oui, Audrey Jésus a un talent fou. Elle me fait hurler de rire avec ses stories Instagram, comme avec certaines de ces trouvailles sur scène. Comme un Alex di Mambro, elle représente fidèlement et fièrement la toute nouvelle scène humour. Je vous le promets, vous allez entendre parler d’elle. Et pas seulement pour leur gang des bonnets (allez les voir sur scène, vous comprendrez !).
Quand ? Cela ne dépend pas de moi, mais du travail de fourmi des journalistes accrédités ou officiels. On a hâte que Télérama et les autres se penchent sur le sujet.
Crédits photo
© Maayanne Bouillon