Comment préparer une interview, une promo médiatique ?

Contrairement à d’autres jeunes talents (sportifs…), les humoristes reçoivent rarement du « media training » et arrivent souvent déstabilisés ou peu préparés à leurs premières interviews.

Regardez les interviews d’autres artistes

Imprégnez-vous des interviews de vos collègues humoristes. Analysez la manière de répondre, les questions récurrentes… Un peu comme pour la scène, s’habituer à l’écoute des autres nourrit et permet d’adopter des réflexes sans trop s’en rendre compte.

Vous saurez également cibler les médias qui connaissent mieux l’humour que d’autres et qui en parlent de manière plus spécialisée, éclairée.

Anticipez les questions récurrentes

Voici les exercices que vous reproduirez quasi-systématiquement en interview ou lors de vos prises de parole promotionnelles :

• raconter son parcours d’humoriste ;
• présenter son spectacle ;
• les poncifs de type « peut-on rire de tout ? » ;
• etc.

Cela vaut le coup de préparer ses prises de parole pour ces questions, histoire de toujours avoir le même discours et de gagner en assurance. Vous pouvez même inclure du storytelling pour rendre vos réponses plus percutantes.

Initiez-vous à l’écoute active et cernez votre interlocuteur

Certains intervieweurs se basent uniquement sur leurs questions préparées. D’autres pratiquent l’écoute active et arrivent à rebondir sur vos propos pour transformer la session de questions-réponses en une conversation. À l’inverse, certains journalistes (généralistes, souvent) ne vous connaissent pas vraiment. Sachez identifier à qui vous avez affaire : vous aborderez mieux l’exercice.

Vous aussi, faites preuve d’écoute active : ne réfléchissez pas longuement à vos réponses au détriment d’écouter. Prenez le temps de la réflexion avant de prendre la parole, histoire de mettre de l’ordre dans vos idées avant de vous lancer dans une réponse. Le réflexe que l’on adopte est souvent de combler le vide par peur de ne pas savoir quoi dire. Cela peut être une bonne stratégie, mais vous pouvez aussi perdre le fil. Si vous vous en rendez compte, dites-le. Accordez-vous une pause histoire de retrouver vos repères.

Avec la pratique, vous gagnerez en confiance et adopterez naturellement ces réflexes. Ne commentez pas vos prises de parole par peur de ne pas bien faire. Vous ne maîtrisez pas tout, c’est normal de ne pas être 100% assuré. Si vous aimez ce que vous faites sur scène, transmettez votre passion du métier et vous serez généralement dans une bonne posture.

Pour mieux comprendre ce qu’il se passe dans la tête d’un intervieweur, voici mes réflexions sur l’exercice auprès de sportifs et d’artistes ainsi qu’un cours pour devenir un bon intervieweur (Nb. Le site Skillshare est payant avec une offre d’essai gratuite).

En cas de litige, soyez diplomate

Vous n’assumez plus un passage dans une interview ou un podcast que vous avez enregistré ? Réagissez vite mais avec diplomatie pour corriger le tir.

Dans tous les cas, respectez le travail des journalistes ou des personnes qui vous ont reçu. Facilitez-leur le travail en indiquant où la séquence se situe (au bout de 10 minutes de podcast…). Même si l’erreur vient du journaliste, ne rejetez pas la responsabilité sur lui et restez conciliant. Personne n’est infaillible et si la personne se rend compte de son erreur, elle sera ravie de voir que vous l’avez empêchée de commettre une bourde.

Facilitez le travail des journalistes

Vous pouvez également faciliter le travail de ces personnes en fournissant des photos d’illustration, des liens vers vos spectacles, vos podcasts, etc.

Si vous constatez que ces éléments manquent alors que vous les avez fournis, relancez-les en indiquant le plus précisément possible comment vous souhaitez voir ces éléments intégrés.

Si vous ne souhaitez pas voir certains contenus plus anciens figurer dans les interviews, essayez de les masquer (exemple : les vidéos non répertoriées sur YouTube ne peuvent être retrouvées sauf si la personne dispose du lien). Vous pouvez également créer un site internet avec les contenus dont vous êtes les plus fiers. Ajoutez les crédits photo et incluez des images d’assez bonne résolution (au-delà de 1200 pixels de largeur minimum). Portraits, photos prises sur scène, affiches de spectacle en différents formats… Plus vous offrez d’alternatives, mieux c’est !

Partagez vos interviews comme il se doit

Les personnes qui vous accordent du temps et vous invitent attendent au minimum que vous relayiez leurs contenus (même discrètement). Ce geste est un minimum syndical.

Si vous ne savez pas comment le partager ou que vous souhaitez reprendre les mêmes visuels (stories, publications sur les réseaux sociaux), demandez ces éléments au journaliste en question. Il sera flatté que vous repreniez les éléments qu’il a pris la peine de créer. En prime, cela consolidera l’image de marque du média, du podcast, du site web, de l’émission, etc.

Pour aller plus loin : mille façons de répondre à une interview