Comment muscler mes passages sur scène ?

Pour réussir à améliorer ses prestations scéniques, il faut miser sur plusieurs ingrédients :

Temps de scène

Si vous ne montrez pas les fruits de votre travail au public, vous ne saurez pas ce qui fonctionne ou non. Il faut jouer, si possible face à des publics différents. Bien sûr, vous aurez un public-cible plus réceptif à votre humour, mais vous confronter à d’autres spectateurs vous apportera d’autres informations qui vous serviront à court ou moyen terme.

S’enregistrer, se réécouter

Connaissez-vous le nombre d’humoristes qui se lamentent de ne pas avoir enregistré un passage ? Tous. Sans exception.

Se réécouter est forcément un exercice qui semble chronophage, mais vous serez surpris de constater à quel point il vous en apprend. Le ressenti sur scène n’a rien à voir avec ce moment où l’on redécouvre ce même moment avec du recul. Les rires vous semblaient inexistants ? Vous les entendez pourtant nettement sur l’enregistrement !

Un œil extérieur est également utile pour obtenir des retours. Mais choisissez bien votre interlocuteur : certains artistes peu expérimentés qui se voient déjà en haut de l’affiche peuvent raconter n’importe quoi, parfois…

Savoir quand tester et quand délivrer

Vous aurez globalement deux temps forts : les moments où vous devrez tester vos blagues et ceux où vous devrez assurer. Ces deux phases sont essentielles, mais il y a un temps pour tout.

Par exemple, si vous concourez à un festival, soyez sûr de ce que vous avancez. Si vous avez un peu d’expérience, vous pouvez tenter de tester quelque chose par petites touches. Plus vous aurez de la bouteille, plus vous pourrez vous permettre des choses (même si le succès n’est jamais garanti). À chaque contreperformance, essayez de comprendre pourquoi ça n’a pas fonctionné et vérifiez s’il s’agit d’un incident de parcours, ou bien si vos dernières vannes vous plaisent surtout à vous (ça arrive aux meilleurs d’entre vous #guiltypleasure).

Notez que des plateaux d’humour sont exclusivement dédiés au test, comme les soirées « Premières fois » de Yacine Belhousse. L’ambiance est plus propice : le public soutient les artistes, la prise de risque est deux fois plus récompensée par le soutien des spectateurs médusés. Ils sont bien contents d’être à leur place à vous regarder tester quelque chose pour la première fois, paradoxalement de manière moins risquée qu’il n’y paraît puisque « c’est prévu ». Le terrain est donc balisé pour le test !

Inspirations et « temps morts »

Parfois, la meilleure manière de progresser, c’est de vous éloigner de vos blagues. Ne rien faire. Vraiment. Mais gardez toujours de quoi consigner votre dernière idée. On ne sait jamais, si elle vient il faut la saisir en plein vol !

Pour aller plus loin