La découverte du mois – Juillet 2021 – Elsa Bernard

Juliette Follin 26/07/2021

Elsa Bernard est l’une des fondatrices du Cercle du rire et du podcast Une bonne fois pour toutes. Cette communicante, engagée sans en avoir l’air, construit son parcours dans une relative discrétion. Raison de plus pour la découvrir en avant-première…

Elsa Bernard : une plume, un capital sympathie et le sens de la surprise

Comme de nombreux autres artistes, Elsa Bernard a fait ses armes dans le monde publicitaire. Elle marche donc dans les pas des Alexandre Kominek, Charles Nouveau, Marina Rollman ou encore Morgane Cadignan.

On s’attend donc à des textes bien ciselés, qu’elle muscle actuellement en plateaux. À chaque fois, elle dégage un véritable capital sympathie. Si vous y prêtez attention, vous constaterez en effet qu’Elsa Bernard a un ton bien à elle.

Dans notre époque morose, le pessimisme ambiant nourrit les humoristes de la dark vibe du stand-up. Elsa Bernard ne fait pas partie de cette bande. C’est un peu la bonne copine par excellence… mais ne vous y trompez pas : ses sets sont loin d’être mielleux. Ce positionnement l’aide à surprendre son auditoire et à délivrer ses punchlines avec vigueur.

Récemment, je l’ai vu se mettre en position délicate. Elle a assuré la chauffe de son plateau, un exercice loin d’être évident. Loin de sa zone de confort, elle n’a certes pas été aussi efficace que les pros de la chauffe. En revanche, elle a su apporter sa patte et a réussi à embarquer le public avec elle. Il n’y a pas besoin de réaliser des démonstrations de force, juste de mettre le public de son côté. À ce petit jeu-là, elle s’en sort avec les honneurs…

Une évolution prometteuse

Elsa Bernard cumule sa vie professionnelle de chef de projet dans une agence parisienne renommée et celle de stand-uppeuse. Un parcours prenant, qui interroge sur sa volonté de monter un spectacle ou de faire carrière par la suite.

À mon sens, il n’y a là rien d’étonnant. Entre les voyages, l’engagement politique et une vie prenante, Elsa a toujours nourri sa curiosité. On devine sa capacité de travail et d’investissement dans chacun de ses projets.

Plutôt que de voir cela comme un frein, je pense que ce double parcours est complémentaire. En stand-up, il lui permettra d’aborder de nombreux sujets de manière poussée et, petit à petit, trouver son personnage scénique. Nul doute qu’elle suivra la trajectoire de sa collègue Anissa Omri, qui démontre une progression spectaculaire ces derniers temps.

Crédits photo

© Charlotte Mallo

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