Monter sur scène : la récidive

Juliette Follin 02/06/2018

Le 18 juin prochain, je vais à nouveau monter sur scène. Après une première expérience sans encombre au 33 Comedy, je me relance dans l’aventure au Jardin s’enjaille.

Pourquoi remonter sur scène ?

Autant vous le dire tout net, je pars sans aucune ambition. Je n’ai vraiment pas cherché à le faire, mais après plusieurs propositions déclinées, j’ai craqué. Je sais à quel point il est difficile de commencer, et je me sens un peu privilégiée d’avoir un accès à des scènes très qualitatives sans effort. Bien sûr, il ne s’accompagne pas de chapeau, mais je ne peux que m’estimer chanceuse de n’avoir pas eu à lever le petit doigt. Et même à avoir un peu résisté…

Où cela se passera-t-il ?

On dit souvent qu’il suffit d’être généreux pour que vos bonnes actions paient et vous apportent quelque chose. Je dois vous avouer, quand je me fais renifler par un mec qui ne s’est pas lavé dans la queue au supermarché ou qu’on m’ignore, je doute un peu du délire. Force est de constater, pourtant, que parler d’artistes humour et stand-up m’a ouvert la porte de la scène la plus prisée du moment : le Jardin s’enjaille. Grâce à Betty Durieux, j’y serai donc le 18 juin prochain à 20h15. Lorsqu’elle m’a contactée, j’étais tellement mal vis-à-vis de ce que je vivais ce jour-là que je n’ai pas réfléchi. Le oui est sorti. Ça pourrait être rigolo.

Je ne panique pas encore. J’ai choisi une date, sans savoir qui jouerait en même temps. On verra, de toute façon, ce n’est pas mon rôle de faire la fine bouche, juste faire de mon mieux. Et ça commence par-là : si vous voulez vous assurer une place assise, je vous invite à réserver !

Y aura-t-il du nouveau ?

Ceux qui sont venus au 33 Comedy en février dernier voudront peut-être m’entendre dire autre chose. Et je dois dire que j’ai envie de changer deux-trois trucs. Je suis actuellement dans la phase où je m’interroge encore sur ce que je vais faire. J’ai eu une idée, puis je l’ai mal présentée et on m’a dit que ça n’allait peut-être pas être clair. J’aurais bien envie de parler de 98 choses telles que les gens sur les forums de météo ou mon enterrement de vie de jeune fille idéal. Il commencerait avec un petit-déjeuner avec un présentateur météo (c’est une thématique puissante chez moi) et il n’y aurait aucune fille dans la bande et plein d’autres trucs dont personne ne veut, ce qui rendrait l’entreprise impossible.

Bon, ça, c’était tiré d’une conversation d’il y a quelques temps. Pour tout vous dire, j’ai constaté que les gens ne comprenaient pas mon raisonnement sur des choses très banales. Ainsi, peu importe ce que je leur racontais, ils riaient de mon décalage. Si seulement je maîtrisais un peu plus ce paramètre, ça pourrait faire quelque chose. J’en suis à ce stade où l’intention est là… Or, dès que l’écriture intervient, ça se dégrade un peu. J’ai entendu cela par de nombreux humoristes et podcasts, cela me semble plausible et absolument pas inquiétant.

J’ai cru trouver la bonne idée, mais en le tentant plusieurs fois, je ne suis pas sûre que ma diction suive. Alors j’ai encore écrit autre chose suite aux conseils prodigués ici et là. Bref, je pars dans tous les sens sans aborder le cœur de ce qui esquisserait un début de style. Pour éviter le drame, je vais arrêter ce manège 2 semaines avant mon passage. C’est lundi. Le 4 juin. Ok, je n’ai plus le temps pour hésiter. Ce sera mieux ensuite. Mais en vrai, je vous jure, je suis détendue. Par rapport à mon niveau d’anxiété habituel, en somme.

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