Assister à un spectacle de stand-up : le guide ultime

Juliette Follin 08/07/2017

Lorsque vous cherchez à assister à un spectacle, avez-vous l’impression qu’il y en a trop ? La concurrence, c’est bien, mais cela peut vite devenir un bordel organisationnel. Voici quelques astuces pour survivre à une offre pléthorique de spectacles d’humour.

Repérer les bons spectacles

Commencez par un comedy club : c’est la meilleure façon de découvrir des humoristes en masse. Pour le prix d’un, vous en aurez 5 ou 6. Pas forcément le Jamel Comedy Club, vous risqueriez de retomber sur des humoristes déjà vus sur YouTube. Je vous conseille un combo entre plateau d’humoristes coté, tel que le Paname Comedy Club, et un plateau un peu plus niché dans les algorithmes de Facebook, là où ils se retrouvent tous.

Le spot du rire essaie de vous aider en vous proposant des spectacles à suivre. On ne le dira jamais assez : faites-vous votre propre idée ! Vous seul savez ce qui vous fera mourir de rire.


Tareek et le quatrième mur

Voir aussi – Absence de quatrième mur : kit de survie à usage du public

Imaginez : vous êtes dans le public d’un plateau d’humour au Paname Art Café.

L’ambiance est bonne, les humoristes commencent à vanner et à parler au public. Comment gérer l’absence de quatrième mur en toute sérénité ?

Après des heures et des heures sur les bancs publics de l’humour, je vous livre quelques astuces pour passer cette épreuve draconienne.


Astuce de pro : osez donner une deuxième chance

Si vous voyez le ou la même humoriste jouer 7 minutes, vous aurez une idée plus précise de son univers. Vous pourrez même entendre de nouvelles blagues. Eh oui : les plateaux, ce sont avant tous des laboratoires du rire. Et comme tout sujet de recherche, il y a peu de moyens et beaucoup d’idées. Raison de plus pour soutenir la cause (non, ce ne sont pas des sectes ;)).

Varier les styles

Vous aimez le stand-up ? Tentez l’aventure d’un seul-en-scène avec personnages. Si vous aimez être surpris, vous avez une multitude de styles à découvrir.

L’amour du risque : premier rang ou pas premier rang ?

Le premier rang, tout le monde l’évite. On est conditionné, dès l’école, à vouloir être posé pour pioncer. Mais au final, les humoristes sont un peu comme les profs. Ils se rabattent souvent sur le deuxième rang. Ils jouent au malin, à chercher celui qui voulait éviter de se taper l’affiche. La victime parfaite. Et une fois que ce secret est levé, c’est fini : cette personne est prise en grippe jusqu’au bout.

Mon conseil : mettez-vous dans la même configuration qu’un morceau de viande sur un barbecue. Osez le premier rang. Vous serez tranquille, parce qu’ils pensent que vous cherchez à attirer l’attention, et donc le mépris s’en suit. Pour moi, ça marche à 80 %.

Pour les plus téméraires : recruter Cédric Villani

Le célèbre mathématicien Cédric Villani vous exposera les probabilités que votre humoriste préféré joue (ou non) à un jour donné. En effet, votre sens de l’observation ne suffira pas toujours. Combien de fois ai-je réservé pour un spectacle avant de voir un pur plateau me passer sous le nez ? Beaucoup trop.

Si quelqu’un est chaud pour développer un algorithme, ça me serait très utile. Comme ça, je ne louperai plus les artistes du spot du rire et je continuerai à en découvrir d’autres.

Recruter Cédric Villani est donc la meilleure option, puisque les autres (téléportation, dédoublement) ne sont humainement pas possibles.

Drop the phone: c’est de la scène, c’est un vrai rapport, c’est intimiste

Pas de photo, pas de vidéo des artistes… Tous les plateaux ne le disent pas mais ils le devraient. J’adore la liberté, les règles m’agacent, mais un peu de respect, quoi. Si l’on veut mettre un appareil électronique entre soi et un humoriste, autant aller sur YouTube et faire une capture d’écran. Votre cliché sera de meilleure qualité.

Et si je ne vous ai pas convaincus sur ce point, écoutez la parole divine de Fary. Il paraît que ce mec pèse dans le game.

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